Ascension du Huyana Potosi (6088m): certains l'ont fait...d'autres l'ont tenté !!!!

Prochain challenge pour le groupe...l'ascension d'un sommet à 6088m

A 8h30, nous sommes devant l'agence, un japonnais que nous surnommons sushi et un allemand Steven se joignent à notre bande de 6, 4 guides de montagne et un cuisto nous accompagnent.

Petit arrêt à l'alto pour les courses, avant de rejoindre le refuge de départ.

Nous avons acheté des feuilles de coca à boire en tisane afin de lutter contre le mal d'altitude.

Après avoir chargé nos sacs de l'équipement suivant  : chaussures, crampons, guêtres, cagoule, veste, pantalon et piolet, nous entamons les 500 m de caillasses pour arriver au camps de base à 5100m.

Péage improbable de 10 bolivianos tenu par une petite mamie bolivienne au milieu des pierres, l'altitude facilite un peu trop le transit intestinal de certaines  !!!

Nous arrivons essoufflés au camp de base, nous goûtons et nous hydratons.

Parties de Dumbl,le marchand de sable passe à 18h car à minuit il faudra être d'attaque.

Le refuge bien qu'isolé nous assure une nuit frisquette.

Le guide nous sort du sommeil à l'heure dite, quel calvaire  !

Vivi n'est pas d'attaque la nuit a été infernale, elle a visité à plusieurs reprises les toilettes extérieurs en pleine nuit, son bide est en vrac.

Nous nous équipons avec concentration, puis partons à l'assaut de l'huyana Potosi.

La nuit est étoilée, le vent léger, le froid présent.

Au bout de 50 m, nous trouvons la neige, nous pouvons donc cramponner et nous encorder. Andres notre guide nous montre le chemin.

Nous entamons une montée en devers à la lampe frontale, la marche avec crampons est fatigante, le souffle est court. Des éclairs et des étoiles filantes se partagent des bouts de ciel étoilé.

Nous grimpons lentement, Elo n'est pas au mieux (mal au ventre), l'altitude rend la partie difficile.

A 5700m, face un sommet encore loin et à un dénivellé + important, son état ne lui laisse pas la chance de continuer, il faut se rendre à l'évidence le demi tour est la plus sage décision.

Olive rejoint donc Romain et Pierrot (Isaline ayant elle aussi dû abandonner à cause du froid).

L’ascension continue donc pour les 3 hommes avec un guide expérimenté.

Après 5h, de grimpette au milieu de crevasses, d'une ligne de crêtes (les 80 derniers mètres) de 20 cm de large avec d'un côté 1000m de dévers et de l'autre 200m ( 70° de pente), la niaque et l'adrénaline nous ont amené au sommet (6088m). Nous voyons au loin les lumières de La Paz, le jour se lève progressivement, nous sommes au dessus d'une mer de nuages, l'émotion est palpable.

Nous entonnons la marseillaise, faisons des photos et profitons pleinement de ce privilège.OUAHHH, c'est beau la vie  !

Le passage de la crête à la redescente demande de la concentration, pas de crispation sur le piolet.

Nous redescendons ensuite fiers et heureux entourés de neige, stalactites. Le soleil brille le panorama est sublime.

Vers 8H30, nous retrouvons les filles. Heureuses pour nous, déçues d'avoir rebroussé chemin...

Nous nous remettons de nos fortes émotions, contons notre exploit et les détails...Après un bon petit déj., nous préparons nos sacs pour redescendre.

Une fois de retour au premier camps de base, nous rendons l'équipement et repartons sur La Paz.

Nous recupérons nos bagages au déposito et filons en taxi près du cimetière, endroit d'où partent les bus pour Copacabana.

Après 2 h30 de bus et 30 min de bateau, nous nous installons dans l'agréable auberge Kota Kahuana.

Comments

[doméric]

C'est merveilleux de partager d'aussi belles émotions avec d'autres jeunes de tous les pays. bises de doméric