Crodillera Blanca - Santa Cruz et Laguna 69

 A 4, nous négocions le prix de la course au mieux, 2h et 2 transports diffférents nous séparent de notre point de départ: Collapampa (2700m).

Nous passons le chek point sans souci.

Entouré de sommets enneigés, longeant le rio, nous profitons d'un ciel bleu, le soleil brille.

Des mouches coriaces se délectent de micros morceaux de peau, laissant une fois réenvolées ou écrasées des petits boutons et démangeaisons.

Après 6 h de marche avec des portions de grimpettes, nous installons nos tentes à côté d'une lagune sous des yeux bovins.

Olive se charge du réapprovisionnement en eau pure sous une cascade. Pierrot a ramassé du bois sec pour réchauffer l'atmosphère du soir avec un feu.

Le ciel étoilé nous observe entrain de manger nos soupes complétées de pâtes. Une lune pleine éclaire les sommets et nous souhaite bonne nuit à 20h.

13/06/2014:

La nuit n'a pas été trop froide mais le sol est dur.

Après le petit déjeuner, nous remballons nos hébergements pour aller plus haut...un passage de col à 4750 m se dresse devant nous. Nous marchons lentement en tirant la langue, nos yeux par contre se réjouissent avec l'observation des cols de plus de 6000m, le passage de col est vécu comme une libération.

La découverte d'une autre vallée, nous apprécions une descente soulageant notre respiration et nos muscles...

A 16h, nous décidons d'installer le camp pour profiter des derniers rayons de soleil pour se faire un brin de toilette dans la rivière.

Ramassage de bois secs pour tout le monde, le feu éclairera notre frugal repas.

14/06/2014:

Nous démarrons vers 7H40 la journée de marche, au bout d'une heure nous nous rendons compte qu'un poncho a été oublié au camp, Olive fait vite fait l'aller retour pour le récupérer.

Nous retrouvons des champs cultivés, des habitations. A notre grand étonnement, les enfants mendient même les adultes.

Nous achetons un pot de miel pour accompagné nos tartines de petit déj.

Le village de Vaqueria est perché, la grimpette recommence.

Nous décidons de profiter d'un bon repas chaud bon marché sur la terrasse d'une tienda.

Un collectivo peut nous conduire à notre futur point de chute (Cebollapampa), nous choisissons de prendre le temps de manger en pensant qu'un prochain collectivo se pointera.

Le coin est vraiment perdu, les transports ne courent pas les rues. 3 tchèques arrivent dans le village, cool, nous serons 7 pour remplir un microbus, ce sera plus facile pensons nous...Un camion benne traverse le village et nous propose un embarquement dans la benne, nous refusons pour ne pas laisser les tchèques en plein repas dans l'embarras pour trouver un transport à 3.

Un chauffeur propose d'emmener tout le groupe mais son prix est exhorbitant (250 sols), en tant que bons français nous râlons, lui faisant remarquer qu'il se moque de nous! À notre grand étonnement, les tchèques acceptent sans sourciller...nous leurs expliquons que le prix est bien trop élevé par rapport au coût habituel. Ils s'en fichent et nous laissent en plan.

Le temps passe, nous sommes toujours au même point, les tchèques sont partis faire le plein et repasse dans 30 min., un autre car susceptible de pouvoir nous embarquer reste invisible. Nous regardons les premières images du mondial (Uruguay-Costa Rica) sur une TV d'une petite épicerie.

Un flammand vient juste de finir le Santa Cruz et souhaite rejoindre le même point que nous.

Les tchèques repassent pour prendre la route vers Yungay via Cebollapampa.

Nous arrêtons le véhicule pour une ultime tentative de négociations...sourd d'oreilles concernant nos propositions et explications, le flammand Anton réussit à faire pencher la balance en notre faveur en argumentant que sa bourse est si légère que son entrée du parc a été payé grâce à l'échange d'une veste....les tchèques sensibles à cette histoire acceptent l'embarquement pour 10 sols/pers....ouf!

Après 2 h de route et un passage de col face au Huazcaran (6790m), nous descendons au point de départ du trek de la laguna 69.

Nous installons le camp en bord de rivière.

15/06/2014:

Le réveil sonne à 05H30, dehors il pleuvine, allez courage, sortons.

Le temps est gris mais la pluie se calme.

Nous marchons d'un pas décidé à travers des fleurs de toutes beautés. La grimpette est moins dure, nous retrouvons un bien-être avec l'altitude.

Au bout de 2h15, nous arrivons au bord d'une lagune à la couleur d'un bleu magnifique, juste un bref coin de ciel bleu au dessus de nos têtes, quelle chance.

Une fois "l'instant japonais" passé, nous reprenons le chemin de la descente.

Nous croisons beaucoup de touristes venus à la journée pour l'ascencion.

Une fois au campement, nous retrouvons nos affaires et démontons la tente.

Nous déjeunons sur le bord de la route en guettant un transport pour rentrer sur Huaraz.

Un bus nous récupère vers 13h.

Les garçons vont pouvoir regarder la deuxième mi-temps de Honduras-France, les filles aller prendre une bonne douche chaude.

Soirée crêpes à l'hôtel avec le couch surfeur José d'Isaline et Pierrot.