Canyons de Colca

 Nous prenons le bus pour Cabanaconde (6h), les temps de route sont longs malgré le peu de kms (160).

A 13h30, le condor pronant sur la place du village de Cabanaconde nous accueille les ailes ouvertes...le picnic pris dans le bus, nous attaquons les 1200 m de dénivellé négatif afin de descendre au fond du canyon à l'oasis Sangalle.

Le panorama est splendide, les falaises rocheuses impressionnantes, nous commençons à voir l'oasis et les piscines des hébergements...ce sera une course avec le soleil, en effet l'endroit étant encaissé, à 15h, l'ensemble de l'oasis est à l'ombre...Elo se trempe donc les pieds alors qu'Olive se baigne à 15h30. Installés dans une chambre sommaire, nous pouvons écouter le bruit de la rivière. Petites parties de yam's (victoire masculine), petite soupe.

29/05/2014:

6h30, il s'agit de bien déjeuner, une dure journée de marche nous attend.

Vers 7h45, nous entamons les 500m de déni + qui nous sépare d'un plateau de cultures, nous rencontrons la DDE péruvienne, les 3 ouvriers travaillent durs sous le cagnard, Olive aidera l'un deux à pousser sa brouette sur 50m, le temps d'échange de rigolade assuré, nous continuons sur un terrain plat où l'on observe cette faille impressionnante. Priorisant les randonnées sur petit chemin plutôt que sur les routes carrossables en terre, nous bifurquons donc sur un semblant de sentier (il n'y a aucun panneau d'indication dans le canyon).

Des cactus nous tendent leurs délicieux fruits mais pervers, ceux ci ont des petites épines peu visibles mais s'attachant aux doigts, laissant une sensation semblable à la laine de verre...Oliv en fait les frais mais le fruit en valait la chandelle!

Ensuite, un passage houleux de pierriers en pente se présente à nous, Elo peu rassurée par ce type de terrain préfère contourner sur un versant plus végétalisé, nous descendons en nous agrippant aux frêles branches des arbustes...finallement, nous nous retrouvons dans un endroit encore plus périlleux à 20m en amont de cette satanée route qu'il nous est compliqué de rejoindre...après quelques tentatives, nous réussissons à descendre scabreusement laissant glisser nos fesses sur le tapis roulant de pierres...un petit tas formé par nos soins assure une réception sans encombre et un amortissement fin valable!!!

ouf, content de retrouver un terrain plus amical, nous continuons sur les longs lacets de la route carrossable.

Palca en vue, nos montres affichent 11h30, la rivière est encore loin; nous retentons donc un semblant de chemin passant prêt d'un ancien cimetière semblant mener plus rapidement au pont que nous devons traverser.

Là, encore un gain de temps tout traçé se transforme en cul de sac, galères et escalades viennent se mêler à notre escapade finallement hasardeuse, Elo doit prendre sur elle pour les passages un peu techniques, au sens figuré cela lui coûtera un hématome au coude gauche. Nous perdons une heure et rajoutons 400 m de denivellé - et + qui aurait pu être éviter ainsi qu'une rude épreuve à nos muscles...

Suite à ces deux tentatives, la leçon comprise, nous ne quitterons plus la route toute traçée malgré ses imposants laçets....

Vers 13H, nous arrivons enfin au pont, les geysers sont juste à côté. Une plage de sable noir en bord de rivière est le lieu de notre picnic. Petite baignade pour Olive loin de l'ébullition naturelle, puis remplissage de notre bouteille d'eau, nous mettons deux pastilles de micropure, mais l'eau est troublée par le soufre.Il fait très chaud, nous avons 1200m de dénivellé + qui nous attendent et notre eau aura un goût d'oeuf dur.

Vers 14h, nous attaquons la grimpette avec courage, nous croisons quelques personnes qui à sens inverse rejoignent le facile, surpris de nous voir entamer cette montée, un couple nous demande même si nous avons une frontale, nous annonçant 5H00 d'enfer ascentionnel...c'était mal nous connaître en 3H00, nous plierons non sans difficulté et restriction hydrique le pénible parcours, une orange viendra même à notre rescousse pour nous redonner un coup de fouet.

La première maison du village en vue est accompagnée de deux cris de joie et le fantasme d'une bouteille d'eau se rapproche de la réalité...

Enfin, nous entrons dans le village, ravis de retrouver un terrain plat, nous sautons sur le premier magasin vendant de l'eau pour s'abreuver 1,5 litre en un temps record, les cellules apprécieront.

Sur la place principale du village, nous achetons nos billets de bus pour le retour à Arequipa le lendemain, puis nous nous installons dans un petit hôtel pour un repos bien mérité.